Description du tableau

La toile est dominée par l’ambre chaud des rochers, qui se vrillent en des formes organiques rappelant une créature de flammes, tandis que le bleu froid du ciel contrebalance ce brasier. La composition file en diagonale, de la puissante forme à gauche jusqu’au navire échoué sur un haut-fond, dont les mâts tremblent comme des fils d’araignée. Les coups de pinceau sont longs et stratifiés, comme si l’artiste recourait aux glacis et aux brossages à sec. L’air est tendu, un peu étouffant. Je ressens à la fois de l’inquiétude et de la curiosité. Ce navire ressemble à une barque de sable. L’atmosphère surréaliste sent le désert et le sel, comme un rêve après la tempête. Un peu chaotique, mais à dessein, car la forme est vivante. Et voilà, le rocher, à la fois gardien et prédateur. Je pense à la fragilité du voyage, aux décisions qui se figent à mi-pas. Un seul mot me vient aux lèvres: waouh.